Observatoire Crédit Agricole Assurances sur l’attitude des Européens face aux risques
Près d’un Européen sur trois s’estime beaucoup plus exposé qu’avant la crise aux risques sociaux et financiers
Un rapport aux risques très hétérogène qui pose de véritables questions pour l’avenir
Une enquête Ipsos/Logica Business Consulting
Afin de mesurer l’évolution des craintes des Européens sous l’effet de la crise économique, de déterminer quel rapport ils entretiennent avec la prise de risques et d’enrichir son offre à destination des clients du Groupe sur ses principaux marchés, Crédit Agricole Assurances, premier bancassureur en Europe, a lancé avec Ipsos la réalisation d’un observatoire dans sept pays de l’Union Européenne (France, Allemagne, Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Grèce, Pologne).
Cette vaste enquête dessine les contours d’un rapport aux risques très hétérogène en Europe et révèle des spécificités nationales, culturelles et sociales fortes. Ces manières très différentes de se positionner face aux risques sont une clé d’analyse pertinente des réactions divergentes des Européens face à la crise.
Les Européens s’estiment beaucoup plus exposés qu’avant la crise aux risques sociaux et financiers : ils se sentent fragilisés et l’anxiété est forte
- 63% des Européens interrogés considèrent que leur risque de basculer dans la précarité est désormais plus important qu’il y a cinq ans;
- 71% des Européens considèrent que leur risque de rencontrer des difficultés financières s’est renforcé ;
- Plus d’un Européen sur deux (51%) estime probable d’être confronté au chômage.
Les craintes et les peurs sont d’autant plus fortes que près d’un Européen sur deux considère être moins bien protégé qu’il y a 5 ans face à l’ensemble de ces risques (47%), qu’ils soient financiers ou sociaux.
En France, les inquiétudes sont particulièrement fortes malgré un système de protection perçu comme efficace
Les Français sont parmi les Européens qui s’estiment aujourd’hui les plus exposés aux risques de la vie, quels qu’ils soient :
- 65% des Français considèrent probable d’être confrontés à un risque d’accident de la route (contre 51% des Européens) ;
- 54% considèrent probable d’être confrontés à un risque d’agression ou de vol (contre 40% au global).
La grande majorité d’entre eux se sent cependant plutôt bien protégée par rapport aux autres Européens :
- 63% des Français s’estiment aussi bien, voire mieux, protégés qu’avant la crise (contre 53% des Européens) ;
- Ils estiment bénéficier d’une protection (par un système d’assurance ou une couverture de l’Etat) sur 7 des 17 risques testés dans l’enquête (contre 4/17 en moyenne dans les autres pays).
Bien qu’ils se sentent mieux protégés que les autres face aux risques, ils se montrent autant préoccupés par l’ensemble des risques existants que la moyenne des pays européens.
Le rapport aux risques des Français : entre répulsion et fascination
Les Français font partie des populations les plus « risquophobes » d’Europe :
- 62% considèrent que le risque est plutôt un danger à éviter (contre 51% au global) ;
- 79% pensent au mot « danger » quand on leur parle de risques (contre 70% au global) et 43% à la « peur » (contre 33% au global) ;
- Seuls 58% des Français déclarent prendre des risques dans leur vie (contre 70% au global).
Pourtant les Français font partie de ceux qui positivent le plus la prise de risques lorsque l’on aborde diverses situations individuelles :
- 86% jugent positif qu’un homme prenne des risques (contre 82% des Européens) ;
- 50% jugent positif qu’un père de famille prenne des risques (contre 43% des Européens) et 38% pour une mère de famille (contre 34% des Européens).
Les deux modèles extrêmes du rapport au risque : l’Allemagne et la Grèce
En Grèce, la prise de risques est particulièrement valorisée, beaucoup plus que dans les autres pays. Le risque semble pour les Grecs un moyen pour réussir à tirer son épingle du jeu, quitte à payer le prix fort :
- Pour de très nombreux Grecs, le chômage n’est plus un risque, il est une réalité : 70% se disent préoccupés par les risques de chômage contre 57% des Européens ;
- 77% des Grecs considèrent que le risque est « plutôt un stimulant » (contre seulement 49% des Européens, la majorité d’entre eux le considérant plutôt comme « un danger à éviter ») ;
- 68% des Grecs pensent au mot « chance » (contre 37% des Européens) et 51% à l’ambition (contre 30%) quand on leur parle de risques ;
A l’opposé, les Allemands considèrent que la prise de risques doit être évitée :
- 57% des Allemands considèrent le risque avant tout comme un péril à éviter ;
- Le terme risque évoque chez les Allemands avant tout le danger (75%) ou encore l’inconscience (59% contre 40% au global).
Les résultats de l’enquête posent de véritables questions pour l’avenir. Ils montrent d’abord que les différences de perception qui existent aujourd’hui entre l’Allemagne et la Grèce ne sont pas cantonnées au sommet des Etats. De fait, face à la crise et aux risques qu’elle génère, les populations grecques et allemandes affichent aussi des perceptions, des attitudes et des comportements potentiels très différents. La population grecque a beaucoup plus tendance à considérer que la prise de risques devient désormais la seule issue à ses problèmes, tandis que les Allemands considèrent, à l’opposé, qu’il convient d’être extrêmement prudent face à la tentation du risque.
L’analyse de Jérôme Grivet, Directeur général de Crédit Agricole Assurances :
« La protection contre les risques et l’assurance étant intimement liés, j’ai souhaité la réalisation de ce premier baromètre sur l’attitude des Européens face aux risques. C’est un éclairage particulièrement intéressant, en ces temps de crise, sur les postures très différentes qui prévalent dans chacun des pays étudiés. C’est aussi, pour le premier bancassureur en Europe qu’est Crédit Agricole Assurances, une véritable feuille de route pour la poursuite de son activité notamment dans l’élaboration de nouvelles offres adaptées aux besoins, parfois nouveaux, des clients du groupe Crédit Agricole, et en particulier des Caisses régionales de Crédit Agricole et de LCL en France».